Dans notre société, toute l'ambition, toute la concentration est de détourner notre attention de tout ce qui est important. Un système de fils barbelés, d'interdits pour ne pas avoir accès à notre profondeur. (...) Dans une société où tout est barré, où les chemins ne sont pas indiqués pour entrer dans la profondeur, il n'y a que la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous.
Comme nous le rappelle Kathleen Norris, la racine grecque du mot crise est de “tamiser”, comme dans, secouer les excès et de ne laisser que ce qui est important. C’est ce que font les crises. Ils font avancer les choses jusqu’à ce que nous soyons obligés de ne retenir que ce qui compte le plus. Le reste tombe.
Lorsque nous cessons de craindre ce qui résonne le plus fort en nous. une nouvelle créativité s’éveille. Cette richesse oubliée ou simplement négligée commence à se révéler. Les pensées sont nos sens intérieurs, et ce temps de solitude, de confinement nous fait ressortir ce paysage intérieur.
Ce temps de nuits noires de l'âme nous fait rencontrer tout un arc en ciel de sentiments, de joie, de tristesse....c'est ce que la langue grecque appelle Harmolipi.
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