“Pivoine vient de Péon, l’un des plus anciens dieux guérisseurs helléniques. la pivoine fut en effet utilisée comme plante médicinale par les Grecs. Hipprocrate la prescrivait pour les maux au féminin : « Remède qui attire les règles et qui les fixe. Ayez 3 ou 4 graines de pivoines, noires ou rouges : pilez les dans du vin et faîtes boire ».
Le dictionnaire universel de matière médicale et thérapeutique générale de 1833 rappelle aussi les indications des anciens médecins : « Aucune plante n’a été plus anciennnement connue que la pivoine. Les pères de la médecine grecque, Théophraste, Hippocrate, Dioscordide et les les Latins Pline, en parlent et indiquent les précautions minutieuses, superstitieuses, et extravagantes qui devaient présider à la récolte de sa racine, la seule partie usitée, et que nous aurions honte de répéter. Ils la traitaient de plante divine, d’émanation de la lune, et la croyaient propre à chasser les mauvais esprits, à éloigner les tempêtes, à préserver les moissons….Ils assuraient qu’elle brillait dans les ténèbres ».
La pivoine est appelée « Sho Yo », ce qui signifie la plus belle et a été élevée au rang de reine des fleurs. L’empereur Yang-Ti la plaça sous protection impériale. On connaît aujourd’hui une 40 aine d’espèces de pivoines, tantôt herbacées, tantôt arbustives.
Les propriétés médicinale de la pivoine de Chine, Paeonia lactiflora, intéressent les scientifiques. La plante est utilisée de manière traditionnelle en Chine et en Corée dans un mélange de plantes appelé Seungma-Galgeun-Tang. C’est la racine de la pivoine qui est utilisée, et qui est appelée, Paeoniae Radix. Des travaux récents ont montré qu’un extrait de cette formule traditionnelle inhibe de manière significative la production d’une enzyme nommée Matrix metalloprotéinase-I (MMP-1) et favorise la synthèse de procollagène (précurseur du collagène, protéine qui préserve l’élasticité de la peau). Ah le pouvoir des fleurs ! » – Katia Astafieff
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