La méthylation conditionne l’expression des gènes dès le développement embryonnaire, influencée par les facteurs sociaux, nutritionnels, environnementaux, épigénétiques, et émotionnels (traumas, expériences négatives...). Comprendre la méthylation de l’ADN est essentiel pour saisir le concept plus large de l’épigénétique, car cela illustre comment l’information génétique peut être modulée sans modifier la séquence d’ADN elle-même. La relation entre l’épigénétique et la méthylation de l’ADN va au-delà de la régulation génétique de base ; elle joue un rôle impératif dans divers processus biologiques et conditions de santé (anxiété, dépression, fatigue persistante, déclin cognitif ou autres troubles neurodégénératifs, problèmes cardiovasculaires, maladies auto-immunes...). En assurant une méthylation optimale, le corps peut mieux réguler l’inflammation, réparer les dommages à l’ADN et maintenir le bien-être cellulaire général. La méthylation est comme un variateur d’intensité sur une lumière : elle ajuste la luminosité de l’activité génétique.
L’épigénétique s’intéresse essentiellement à la manière dont les gènes sont activés ou désactivés et à l’impact de cette régulation sur les processus biologiques et le bien-être. Nous pouvons donc modifier notre destin génétique. Pouvez-vous deviner quel est l’un des mécanismes les plus cruciaux de la régulation épigénétique ? Il s’agit de la méthylation de l’ADN.
Les traumatismes peuvent s’inscrire au cœur de nos cellules sur notre ADN et modifier l’expression de gènes impliqués dans la réponse au stress et sa régulation. Cette inscription s’opère par des modifications chimiques (méthylation) sur l’ADN sans toutefois modifier la séquence d’ADN. Les protéines (histones) qui entourent l’ADN peuvent aussi être marquées différemment et permettre sa compaction (conformation fermée, illisible) ou son ouverture (conformation ouverte, lisible). Ces modifications sont dites épigénétiques et sont d’autant plus nombreuses que les traumatismes sont précoces ou le trauma particulièrement violent. Et ces empreintes peuvent être transmissibles de générations en générations.
Vous savez maintenant que la méthylation aide à contrôler l’activité des gènes, à détoxifier les substances nocives et à maintenir nos cellules en bonne santé. Mais saviez-vous également que maintenir vos niveaux de méthylation est également un moyen de ralentir le processus de vieillissement et de revitaliser votre connexion corps-esprit ?
Quelles plantes et quels aliments spécifiques contribueront réellement à soutenir une méthylation saine ? Des facteurs environnementaux tels que l’alimentation, le stress, les émotions et l’exposition aux toxines peuvent influencer les schémas de méthylation de l’ADN, démontrant l’interaction entre nos gènes et l’environnement. Par exemple, la consommation d’aliments riches en folate (vitamine B9) et en vitamine B12 (nutriments impliqués dans le processus de méthylation) peut avoir un impact positif sur l’expression des gènes. Par conséquent, il est primordial de maintenir une alimentation équilibrée, des émotions balancées et un mode de vie sain pour favoriser une régulation épigénétique adéquate. Si notre ADN fournit le plan directeur de notre constitution biologique, les mécanismes épigénétiques comme la méthylation de l’ADN sont essentiels pour déterminer la manière dont ce plan directeur s’exprime et dont nous interagissons avec notre environnement. Il est également important de noter que les herbes aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires comme le curcuma et le thé vert favorisent davantage la méthylation, offrant un soutien préventif tout en contribuant positivement à l’entretien continu.
Adaptogènes végétaux méthylants
Le terme adaptogène, ou résistogène, a été officiellement inventé par Nikolai Lazarev en 1957 pour désigner des substances qui augmentent un état de « résistance non spécifique » contre de multiples facteurs de stress, aidant le corps à s’adapter aux changements de l’environnement. Les adaptogènes végétaux méthylants sont un groupe spécial de ces herbes, qui aident à soutenir le processus de méthylation du corps et la santé globale.
Le curcuma, un aliment de base culinaire et de médicinal traditionnel vénéré depuis longtemps. Il a été démontré que cette racine affecte positivement la méthylation. Réduit l’inflammation, les cancers du sein, le risque de maladies chroniques. Outre ses effets sur la méthylation de l’ADN, la curcumine est vénérée pour ses propriétés antioxydantes et sa capacité à influencer l’expression de divers gènes par le biais de mécanismes épigénétiques.
Le thé vert (Camellia sinensis), riche en polyphénols comme le gallate d’épigallocatéchine (EGCG). Dans de nombreuses études, il a été démontré que l’EGCG améliore spécifiquement la méthylation de l’ADN, réduisant potentiellement le risque de certains cancers et améliorant la santé métabolique.
Le Tulsi ou basilic sacré (Ocimum sanctum). Il a été démontré que deux flavonoïdes présents dans le Tulsi font partie des principaux composés connus pour protéger les cellules sanguines des dommages à l'ADN induits par les radiations. Une étude sur l'activité anticancéreuse du Tulsi a révélé une efficacité contre le cancer de la peau, le cancer du poumon, le cancer du sein et des effets préventifs contre le cancer du foie, le cancer de l'estomac et le cancer de la bouche.
L’amla aide à réduire les dommages à l’ADN causés par la toxicité du cadmium, du plomb, de l’aluminium, du nickel, du chlorure de césium, de l’arsenic, du chrome, du benzo[a]pyrène (un composé présent dans le goudron, le tabac et les viandes grillées) et du cyclophosphamide (un médicament immunosuppresseur).
L’astragale a fait l’objet de recherches approfondies depuis le début des années 1980. Les résultats ont montré qu’elle augmente le nombre de lymphocytes T tueurs, de leucocytes et d’interféron dans le sang, qui contribuent tous à inhiber les substances étrangères et les maladies. Il a également été démontré que la racine améliore l’efficacité des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie.
Les qualités protectrices des antioxydants du rhodiola en font un autre excellent tonique contre les radicaux libres, prévenant les dommages cellulaires et à l’ADN. Des études ont montré que l’extrait de rhodiola peut grandement aider à réduire la tension artérielle, avec un grand potentiel pour réduire le risque de maladie cardiaque. Le rhodiola protège les tissus corporels contre les radicaux libres et les toxines capables d’endommager l’ADN et de provoquer le cancer.
L'ashwagandha (Withania somnifera) influence les marqueurs épigénétiques, notamment la méthylation de l’ADN. Des études indiquent qu’il peut faire plus que détendre et guérir ; il réduit également les niveaux de cortisol et les hormones du stress, soutenant les processus globaux de méthylation et la santé holistique.
Le Chardon-Marie (Silybum marianum) : Connu pour ses propriétés bénéfiques pour le foie, le chardon-marie peut améliorer les processus de détoxification du corps, soutenant indirectement la méthylation. De nombreuses études ont mis en évidence son rôle unique dans la protection des cellules hépatiques (foie, pancréas), cancer de la prostate et la promotion de la régénération de la peau. .
Le romarin (Rosmarinus officinalis) contient de l’acide carnosique et de l’acide rosmarinique, qui ont été liés à la protection de l’ADN et au soutien de la méthylation. Des études suggèrent que le romarin peut moduler l’expression génétique, améliorer la fonction cognitive et des effets prometteurs dans le traitement des pathologies du système nerveux, notamment l’anxiété, la dépression, la maladie d’Alzheimer, l’épilepsie, la maladie de Parkinson et le syndrome de sevrage.
Moringa (Moringa oleifera) : L’abondance d’antioxydants, de vitamines, de micronutriments et de minéraux présents dans le Moringa est bien connue pour son soutien aux processus de méthylation. La poudre de feuilles de Moringa contient des protéines, des micronutriments et des minéraux tels que le calcium, le fer, le sodium, les vitamines C et E, le bêta-carotène et des antioxydants (acides flavonoïdes, acides phénoliques, glucosinolates, isothiocyanates et saponines). L’acide folique présent dans les feuilles de moringa joue un rôle dans la méthylation de l’ADN ; les protéines végétales et les acides gras agissent comme promoteurs dans les séquences d’ADN ; les vitamines agissent comme cofacteurs pour les enzymes, antioxydants et anti-inflammatoires.
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